PORTRAIT. Louise Bourgeois, nouvelle professeure de flûte au Conservatoire d'Agen
Fraîchement arrivée à Agen, Louise Bourgeois reprend les cours de flûte traversière au conservatoire, instrument dont elle s'est éprise à l'âge de neuf ans.
Publié le: 2023-09-16 06:17:02
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Fraîchement arrivée à Agen, Louise Bourgeois reprend les cours de flûte traversière au conservatoire, instrument dont elle s'est éprise à l'âge de neuf ans. Les cours ont repris cette semaine au conservatoire à rayonnement départemental et Louise Bourgeois nous accueille dans sa salle de classe. À peine arrivée à Agen et déjà la professeur de flûte traversière fourmille d'idées et d'envies pour ses élèves du conservatoire. "Il faut redonner une dynamique à cette classe." Si elle reçoit les élèves en cours particuliers, la musicienne veut mettre en place une cohérence de classe avec des projets et des objectifs communs. "Il faut créer des objectifs pour motiver les élèves" explique la jeune professeur. "J'aime beaucoup la phrase de Claudio Abbado : "Le plus important quand on enseigne ce n'est pas de former des musiciens mais des personnes qui savent écouter pour pouvoir être entendues." En accord avec le chef d'orchestre Italien, la jeune professeur affirme que la musique peut apprendre l'écoute mais aussi apprendre la parole et à s'exprimer. Partant de sa propre expérience en tant qu'élève mais aussi comme professeur, Louis Bourgeois a conscience de tout ce que peut apporter l'apprentissage de la musique, au-delà de la maîtrise d'un instrument. "On apprend à développer sa personnalité et c'est utile pour toute sa vie", affirme la musicienne, "ça permet aux personnes de trouver leur place dans la société et l'orchestre est parfait pour ça". C'est à 9 ans que Louise Bourgeois décide d'apprendre la flûte traversière. "La première fois que j'ai entendu une flûte dans un orchestre, je me suis dit : comment un truc si fin et si petit peut faire un son si pur ?", raconte l'artiste. C'est au conservatoire à rayonnement régional de Boulogne que la jeune artiste fera tout son parcours avant de tenter d'intégrer les écoles supérieures. "Au bout de trois ans de concours, je suis arrivée à Genève un peu par hasard", reconnaît Louise Bourgeois. Un heureux hasard sans doute puisque la musicienne reste sept ans au bord du lac Léman. Aspirant à plus de liberté après ses études, Louise Bourgeois décide de se consacrer plus encore à l'enseignement où "le côté créatif est plus poussé". C'est ainsi que la jeune artiste postule au conservatoire d'Agen. "Ce qui a de bien à Agen, c'est qu'il y a de l'espace" constate en souriant la jeune artiste, marquée également par la taille "à échelle humaine" d'Agen qui permet "de tout faire". Interrogée sur la proposition culturelle disponible dans la Perle du Midi, la musicienne répond dans un sourire "S'il manque quelque chose culturellement c'est à nous de le faire aussi", se réjouissant aussi d'avoir l'opportunité de proposer des choses aux Agenais. "Mon grand rêve serait de créer un festival l'été, un festival de musique classique". Riche de ses sept ans dans la ville monde, elle aimerait ramener "quelque chose d'international dans un coin bien français". Artiste avant tout, Louise Bourgeois souhaite aussi continuer à jouer et à se perfectionner. "J'ai déjà rencontré des collègues très ouverts pour monter des projets d'orchestre de chambre". Si la musicienne joue "un peu de tout", elle aimerait "développer le jazz et la bossa-nova qui est musicalement très intéressante". Mais son cœur reste très attaché à la musique française de Ravel et Debussy. "Pour être musicien professionnel, il faut être curieux de plein de choses. Il faut toujours être curieux." Même après avoir décroché un emploi à temps plein dans un conservatoire, Louise Bourgeois est fière de ce qu'elle à accomplir et ne considère pas avoir atteint un but. "Il n'y a rien d'acquis et je vais essayer d'aller toujours plus loin". Cette passion, cette curiosité et cette envie de découvrir d'autres formes de musique, c'est aussi ce que veut transmettre Louise Bourgeois à ses nouveaux élèves agenais. Et sans doute y parviendra-t-elle, car vivant son art avant de le transmettre, elle saura inspirer les jeunes musiciens de sa classe, puisque, comme disait Jean Jaurès, "on n'enseigne pas ce que l'on sait, on ne peut enseigner que ce que l'on est".